vendredi 2 décembre 2011

LIBRE

Enfant, il a peur, mais va.
Grandit.
Rien de mortel n'arrive.
Il prend goût à la dérive, navigue, laisse faire. Regarde ce qui se passe, invente, réagit au danger qui pointe parfois le nez .
Un jour, il va trop loin, se rattrape
ou meurt
par le vent,
le feu,
le plaisir.
Vivant, il apprend à fermer les yeux, parenthèses de vacances, dans l'espace clos sous le vent doux.
Aventurier de la vie, il nargue la tempête aux voiles maîtrisées, hissant du vide blanc, la liberté qui mène aux profondeurs.                                                                                                                       

                                              Allongé sur des cartons sales.
                                    Dans la ville, vision d’un monde qui tremble.

Pâte de lumière en tube, images baveuses.
Sourire funéraire, gris bitume.
C’est la nausée des bestiaux derrière les rideaux sales.
Pour être libre ils construisent un mur.
Une Grande gifle sur mon visage d’épave.
L’aveugle vorace aux cheveux blancs dicte ses lois
Hommes en sueurs dans les forges de feu.
Des maux poussière sortent de ma pauvre bouche.
Paroles d’un corbeau a l’haleine de loup.
Avec des brindilles sèches, construction d’un radeau.
Assis dessus, je fixe la lumière électrique de la grande méduse.
Elle Murmure, j’écoute comme un petit avorton miraculé.
Les plus grands secrets se chuchotes en silence, comme un gaz rare…
Les couteaux apparaissent la nuit, cachés derrières les ombres voûtés.
Ta liberté petite, est morte depuis le premier jour.
Mon sang me brûle. La distillerie est en grève.
La statue de la liberté ? Vide.
Le ministère de la fièvre est à l’intérieur du poulailler ?
Les reines de l’Académie des abeilles se meurent comme des stars dans la ruche à pétrole ?
Un soleil malade dessèche nos ancêtres mémoires ?
Oui, voici la poussière de nos vieux arbres morts
La photo floue de leurs derniers soupirs.
Tétanos du crucifix, tremblements de la rouille.
Je jette mes cendres dans levier et une pièce dans un bol de terre cuite.
Silence… Je fais un vœu…
Un silex planté dans chaque œil, les poings serrés contre mes oreilles.
Je suis le mendiant d’un rêve dans le couloir de l’insomnie.
Mon lit de carton est plein de déchets gras et coupants.
Pour être libre ils construisent un mur ?
Quelques heures plus tard, ma liberté me gratte toujours.
Ivre comme une enclume de nuit,
je ferme les yeux.
Epilepsie d’une poutre.
Pour être libre ils construisent des murs.

// LE VEILLEUR //


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